Le blog du mieux-être

Le mental

 

 

 

Le mental est un outil fabuleux pour fonctionner dans le monde,

il doit être à notre service et pas nous au sien.

 

Qu'y a t'il entre deux pensées ?

Le silence de la présence.

 

Pourquoi nous est-il si difficile d'être ?

 

Le mental crée des pensées sans cesse car il n'aime pas l'inconnu que ce vide silencencieux

lui laisse entrevoir. C'est le même processus qui se passe lorsqu'on est avec quelqu'un

et que personne ne dit mot. La plupart des gens commencent à ressentir un malaise

dans cette non communication et le mental cherche par tous les moyens à fuir cela.

Hors, si on se laisse simplement aller à ressentir ce moment de silence,

la communication passe par d'autres circuits.

On se sens juste bien d'être là, en ce moment, avec cette personne,

sans toujours avoir besoin de mettre des mots qui nous coupent de ce que l'on ressent.

Le mental a toujours besoin de combler le silence et entretient sans cesse une activité de fond.

Cette activité mentale est fatigante mais on ne s'en rend même pas compte.

C'est comme quand on est dans un lieu très bruyant, on s'habitue au fond sonore mais

lorsque le silence se fait, tout d'un coup on ressent un calme et un bien être.

 

 

Le mental cherche toujours à garder le contrôle, car au fond c'est bien lui qui a crée

au fil du temps ce que nous "pensons" être, notre ego, le sens du "moi".

Toutes nos opinions, nos croyances, nos valeurs, nos jugements, nos peurs, tout cela le mental

l'a créé au travers de nos conditionnements sociaux, éducatifs, culturels et religieux .

Toutes les expériences vécues, bonnes ou mauvaises on été analysées, passées au crible,

filtrées et classées par le mental. Cela a créé et crée notre identité à laquelle on s'identifie sans cesse.

Que resterait-il si il n'y avait plus rien de ce qui fait notre identité, si notre identité s'effaçait tout à coup ?

Il ne resterait que présence, l'être véritable que nous sommes.

Le mental n'aurai plus son mot à dire et il perdrai tout le pouvoir

qu'il exerce sur nous et cela l'ego ne le veut pas, il résiste et il s'accroche.

Cela ne veut pas dire que l'on perd notre identité, le sens du "je" ou du "moi".

On utilise cette identité tout en restant observateur de celle-ci à partir de cet espace

plus profond de nous même, à partir de ce silence et de cette paix sereine.

 

 

Se placer en tant qu'observateur de nos pensées, nous fait prendre un peu

de recul face aux événements, aux émotions, aux situations de la vie quotidienne.

Observez comment le mental réagit face aux différentes situations.

Placez-vous en observateur curieux.

Remarquez comme le mental est prompt à réagir, juger, étiqueter, analyser,

créer des peurs inutiles et résister à ce que la vie vous offre dans l'instant présent.

Observez sans entrer dans le jeu du mental, n'analysez pas ce que vous observez,

n'essayez pas de chasser vos pensées. C'est un accueil total de ce qui est, c'est

un lâcher-prise sur ce qui est présent à l'instant en vous.

Prenez conscience de la différence entre l'agitation de la pensée et le calme de la présence.

 

 

Le mental a une forte tendance à résister à ce qui est, il lui est très difficile de lâcher prise.

Prenons un exemple concret :

Un individu est à la poste et il y a beaucoup de monde.

Il s'impatiente, il aimerait que ça aille plus vite.

Son mental crée de la résistance face à cette situation.

Il aimerait que cela se passe différemment, son mental résiste à ce qui est.

Cette résistance crée en lui de la négativité, une sensation de mal être et de

stress l'envahit et cela rend la situation bien plus pénible encore.

Pourquoi fait-il ça ?

L'individu n'en est même pas conscient.

Choisirait-il consciemment de se créer du stress et de la négativité ?

Non, c'est le mental inconscient qui crée cette résistance.

Inconsciemment, le mental croit qu'en résistant de la sorte cela fera changer les choses.

Hors, nous savons très bien que cela ne change rien de s'énerver.

Nous nous faisons du mal à nous même en refusant d'accepter la réalité.

 

 

Le facteur temps du mental est une source de souffrance.

Nous ramenons le passé dans l'instant présent en repensant et ressassant sans cesse des

événements qui ne se sont pas déroulés tels que nous aurions souhaité et nous nous projettons

dans le futur en nous demandant comment nous allons faire pour vivre avec ça ou sans ça.

Pour les événements heureux c'est la même chose, nous nous disons que plus jamais nous

ne pourrons revivre ça et nous nous créons alors de la déprime, de la nostalgie ou un manque.

Cela crée en nous une anxiété, une angoisse face au futur et nous ratons complètement l'instant présent.

Voici un exemple :

Votre ami(e) vous a quitté et vous souffrez.

Qu'est-ce qui provoque cette souffrance ?

Vous allez me dire que cette personne vous manque.

Mais d'où provient ce manque ?

Ce manque prend naissance lorsque vous repensez à tous ces moments fabuleux partagés

dans le passé, que vous ne revivrez plus et la souffrance est liée à l'identification au "moi".

Tout cela est lié au temps et la pensée en est le véhicule.

 

- Totem -

 

 

 

 

Le jardinier

 

 

Voici un arbre merveilleux mais qui a des branches qui ne présentent

pas tous les signes de bonne santé et l'on peut voir ses feuilles refléter

la grisaille de la souffrance qu'il porte.

 

Le jardinier arrive et il tente de soigner une branche après l'autre mais tandis qu'il

soigne une branche, celle qu'il venait de soigner auparavant retombe malade.

Les jours passent et l'arbre reprend un semblant de bonne santé mais

il reste toujours des branches qui ne guérissent pas.

 

Un autre jardinier arrive et lui demande pourquoi il ne va pas voir directement à la racine.

Mais ce sont les branches qui sont malades, lui répond-il.

Change lui la terre et arrose-le d'une eau claire, lui répond l'autre.

Le jardinier tente l'opération et en quelques jours toutes les branches de l'arbre

retrouvent leur beauté naturelle.

 

Si je vous raconte cette histoire c'est parce que j'ai été ce premier jardinier qui s'est

occupé pendant plusieurs années de soigner toutes les branches de mon être, en participant

à des stages, des semaines entières. Nous allions à la rencontre de notre corps,

de nos émotions, de notre énergie, de nos peurs, de nos blessures. Tout ce chemin

se faisait par le toucher, le souffle, le dialogue, les feed-back, le tantra, la méditation, etc..

J'ouvrais une porte et il y en avait dix autres derrière. C'était sans fin et j'aurait pu y

passer ma vie entière à tenter de tout décortiquer, de comprendre et de pardonner à chacune

de mes blessures et en fin de compte ce n'était pas cela que je cherchais. Je ne cherchais

pas à me sentir mieux ou à être plus heureux, je cherchais le silence et la paix.

Il m'est apparu que je tournais en rond et que jamais je ne trouverais

la libération par ces moyens.

 

Alors voila que le deuxième jardinier est apparu en moi et j'ai tout laissé tombé, c'est

bien plus tard que j'ai compris son véritable message.

 

Il existe un sentier silencieux qui se faufile entre deux pensées et qui ouvre sur l'espace

infini de la conscience et voilà que notre présence se révèle, elle est comme un océan

limpide et clair d'où coule une source inépuisable d'amour. Alors les pensées s'inclinent

et s'écartent pour laisser couler la lumière de la conscience dans toutes les parties de

notre être, jusque dans les moindres cellules de notre corps.

Cet Amour qui coule en nous soigne toutes les blessures

et nous libère des chaînes du passé et du futur.

 

Le sentier silencieux existe bien, il est tellement simple et silencieux que la plupart des

gens ne le voient pas ou ne sont tout simplement pas attirés par lui.

 

- Totem - 

 



03/04/2010
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